PROLONGATION JUSQU'AU 26 JANVIER

A l’occasion de l’exposition « SABINE CORMAN. LA MÉMOIRE DE L’ARBRE » (13 octobre 2019 – 19 janvier 2020), la Maison Lismonde propose à ses visiteurs du dimanche après-midi d’assister à la projection d’un court métrage du réalisateur Yvon Lammens : « A L’OMBRE DU CHÊNE » (13 minutes). Il retrace l’intérêt de Lismonde pour la nature et particulièrement pour les arbres, que l’artiste dessina dès sa jeunesse, et qui explique le choix qu’il fit avec son épouse de la maison « Les Roches » et de son parc dominés par un prestigieux chêne rouge d’Amérique. L’élagage nécessaire – sécurité oblige – de cet arbre vénérable est au cœur du film, suscitant un travail de mémoire à travers images d’archives et d’actualité.


Née à Verviers en 1961, Sabine Corman a grandi dans la campagne du pays de Herve. De 1981 à 1984, elle fait des études à l’Institut supérieur des Beaux-Arts Saint-Luc de Liège et poursuit sa formation à Paris, entre 1985 et 1988, à l’Ecole nationale des Beaux-Arts (dessin, peinture et fresque). Entretemps, une bourse de la Fondation Darchis lui avait permis de passer trois mois fructueux en Italie .
En 1986, elle épouse le peintre Etienne Tribolet qu’elle avait rencontré à Saint-Luc. Ils passeront deux ans en Val d’Oise où lui se perfectionnera au dur métier de maître verrier. Quelques années après leur retour en Belgique, ils s’installeront dans une ancienne école à Honnay sous les belles crêtes de la Famenne, abritant leurs ateliers et leurs huit enfants.
Sabine mettra, durant une quinzaine d’années, son œuvre en veilleuse pour se consacrer à sa famille. Dès 2006, elle reprend le travail, peintures à l’acrylique, pastels et fusains, approfondissant des thèmes qui lui sont chers, empreints de spiritualité. Le Cantique des Cantiques, par exemple, lui inspire de grands dessins d’arbres cités dans le poème : pommier, cèdre du Liban.
Le regard attentif qu’elle porte à la nature, aux arbres en particulier, se traduit en variations d’un même sujet qui, grâce aux subtilités, aux transparences du fusain, créent une sorte d’écriture à la fois construite et suggérée dans l’espace.
Après diverses expositions individuelles, notamment à Liège, Bruxelles, Orval, Rochefort, Chevetogne ou Valmondois en France, Sabine Corman expose à la Maison Lismonde, entre autres, le souvenir du vénérable chêne rouge d’Amérique qu’elle est venue saisir, en plein hiver, à la veille d’un élagage radical.

Françoise Roberts-Jones